Colloque de Paris 2020 (Online)

16e colloque international Domitor, Paris
Partner Archives: Paris (France): Cinémathèque française et Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
EN LIGNE, à partir du 2 NOVEMBRE 2020, TABLES RONDES EN DIRECT, 17-20 NOVEMBRE 2020 DOMITOR2020.ORG

Métiers, savoir-faire et techniques dans le cinéma des premiers temps

En novembre 2020, près de 125 ans après que les frères Lumière aient projeté leur premier film au Grand Café à Paris (28 décembre 1895), Domitor est fier de tenir son premier colloque entièrement en ligne. Le colloque réunit plus de 50 participants membres de Domitor. Le colloque débutera le 2 novembre avec deux semaines de présentations enregistrées et de séances en streaming, en collaboration avec nos partenaires institutionnels, la Cinémathèque française et la Fondation Jérôme-Seydoux Pathé. Il se terminera par une série de discussions en direct, du 17 au 20 novembre, ainsi qu’une assemblée générale et un cocktail virtuel le 19 novembre!

Nous comptons sur votre participation ! Le colloque est gratuit et ouvert à tous.

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Renseignements hébergement Paris (ARCHIVE, le colloque est désormais en ligne) >>


Appel à contributions

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Appareils et savoir-faire technique du cinéma des premiers temps : Atelier doctoral international

EN LIGNE, 2021

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À l’occasion du 125e anniversaire de la projection de La Sortie de l’usine Lumière à Lyon (1895), le 16e colloque international de Domitor propose de s’intéresser à tout ce qui se passait de l’autre côté des portes de l’usine, c’est-à-dire aux métiers, savoir-faire et techniques qui, bien que peu représentés à l’écran, ont façonné l’expérience cinématographique.

Cette entreprise de redécouverte des qualifications et des pratiques qui ont forgé le cinéma en ses premières décennies, dans laquelle l’association Domitor joue un rôle de premier plan depuis sa fondation, vise à mieux comprendre le médium dans ses divers aspects industriels et professionnels. Les savoir-faire et les pratiques des artisans du cinéma (opérateurs de prise de vues ou de projection, metteurs en scène, exploitants, éditeurs, décorateurs, bonimenteurs, journalistes, ingénieurs-chimistes, etc.), tout comme ceux des ouvriers et ouvrières (des usines, ateliers et laboratoires), se sont développés avec l’industrialisation du cinématographe, tout en restant liés aux formes culturelles et technologiques préexistantes.

Ce colloque sera l’occasion d’examiner comment l’industrialisation du cinéma, la professionnalisation des travailleurs et des savoir-faire, la standardisation des outils et des gestes, parallèlement aux développement des technologies, ont conduit à la création (parfois au détournement, voire à la subversion) de normes, légitimant certains métiers, pratiques et techniques au détriment d’autres. Ces pratiques et métiers interdépendants les uns des autres et en constant mouvement, de même que les discours et les représentations qui les accompagnent, méritent une analyse historique approfondie, tout particulièrement en termes de division du travail, d’organisations spatiales, locales, (trans)nationales, de hiérarchie et d’identité de genre, d’ethnie, de classe.

Nous sollicitons des propositions faisant appel à des méthodologies diverses et travaillant sur les objets les plus variés, dès lors qu’elles éclairent l’histoire des métiers, des savoir-faire, des gestes et techniques filmiques aux premiers temps du cinéma.

Citons, parmi les sujets possibles :

  • Les nouvelles approches et théories sur les métiers, savoir-faire, artisanats, gestes et techniques.
  • L’histoire, les définitions et les réalités plurielles de métiers trop souvent négligés ou oubliés, comme les constructeurs d’objectifs ou d’appareils, les revendeurs de matériel ou de bandes, les coloristes, les ouvreuses et les caissières, les aboyeurs, les agents de publicité, les auteurs de manuels, les coupeuses/colleuses, les vérificatrices, les benshi et autres bonimenteurs, les conférenciers ambulants, etc.
  • Les échanges entre les différents métiers, par exemple entre les inventeurs, les ingénieurs, les industriels et les producteurs de vues.
  • Le rôle joué par les réseaux intermédiaux dans les processus de professionnalisation. Citons par exemple les métiers du costume, de l’éclairage, les lanternistes, les musiciens.
  • Les outils et les compétences hérités de pratiques préexistantes comme les spectacles de lanterne magique, le vaudeville, le cirque ; de même que les évolutions qui ont amené de nouveaux métiers et de nouvelles pratiques à se développer et s’autonomiser avec l’industrialisation du cinéma.
  • Le type de professionnalisation et la nature de la formation à l’intérieur des studios, laboratoires, usines, écoles, manuels, etc.
  • L’environnement de travail (organisation des tâches, circulation des personnes et des informations, objets, gestes) au sein des lieux de tournage, laboratoires, salles de projection, ateliers de construction, etc.
  • L’infrastructure professionnelle : l’organisation des départements et services ; les contrats de production ou de location ; les réseaux de diffusion des revues spécialisées ; l’émergence d’associations, groupes ou syndicats professionnels ; les lieux d’exposition et de vente du matériel ; le mouvement migratoire et le travail ; la comparaison (entre les sociétés, les pays, les périodes) des modalités de division du travail ; la question de la production et de la livraison de l’énergie nécessaire à la fabrication et à l’exploitation des films ; etc.
  • Les méthodes et trajectoires professionnelles d’individus éclairant l’histoire d’un métier : ingénieurs, constructeurs, décorateurs, acteurs, projectionnistes, distributeurs, exploitants, etc.
  • L’appropriation et l’adaptation de techniques au-delà des normes et des usages prescrits.
  • Les discours et les représentations des métiers et des techniques dans la presse, les ouvrages et les films.

Nous sommes également intéressés par des propositions analysant l’histoire et l’héritage du cinéma des premiers temps au-delà de la période 1890-1915. Le cinéma s’étant développé selon des chronologies variables dans le monde, les propositions adoptant une vision large du cinéma des premiers temps relative aux métiers, savoir-faire et techniques sont les bienvenues.

Modalités de soumission des propositions

Les propositions doivent être envoyées à domitor2020@gmail.com jusqu’au 22 septembre 2019. Toute question relative au colloque doit également être envoyée à cette adresse. Les propositions de communications individuelles ne doivent pas dépasser 300 mots, plus une bibliographie de trois à cinq sources et une brève notice biographique. Les propositions peuvent être rédigées en anglais ou en français. Seules les communications dans l’une de ces deux langues pourront être présentées au colloque. Lors du colloque, les interventions ne devront pas excéder la durée maximale de 20 minutes (éléments audiovisuels inclus) et le quota de 3’000 mots. Les textes définitifs devront être soumis avant le 20 mai 2020 pour en permettre la traduction.

Les propositions de panels préconstitués de trois participants sont également possibles. Celles-ci doivent être soumises par la présidente ou le président de séance et regrouper les propositions de contributions individuelles ainsi qu’une brève présentation expliquant la raison d’être du panel.

Bien que l’adhésion à Domitor ne soit pas nécessaire pour soumettre une proposition, toute personne présentant une communication lors du colloque devra être membre de l’association : domitor.org/fr/adhesion.